Patrimoine économique

Les Établissement LAMBERT

Son histoire, en bref !

Son nom : D.B Lambert.

            Du nom des trois associées : Lambert – Mr de la Motte- Mr Max  Barmettler.

            En fait : Mr Lambert a marié deux de ses filles à :

  • Mr de la Motte : Originaire de Theix et
  • Max Barmettler : Suisse Allemand d’origine, ayant la double nationalité.

            Monsieur Lambert : Tenait commerce, à Paris dans le 13ème, de fournitures : tapisserie, literie… C’était un homme d’affaire de l’époque !

Pourquoi une entreprise à  Questembert ?

            Probablement  pour deux raisons : peut-être des attaches politiques dans le secteur, et puis, à Questembert (proche de Theix), une ligne de chemin de fer avec une zone, (des terrains),  déjà reliée à une ligne SNCF tout près de la gare.

            Le terrain acquis faisait partie de la grande propriété des familles de Kérangat  de Bocquenay : village contigu ! A cette époque Jean de Kérangat est adjoint au Maire de Questembert. Son Maire : Jean Grimaud, alors suppléant, devenu député,  en remplaçant de Mr Raymond Marcellin, Ministre de l’Intérieur ! 

            Alors que l’activité avait démarré chez des particuliers, en fabriquant des oreillers, un bâtiment va être construit en 1965, pour commencer la fabrication de matelas. Et ceci ira jusqu’en 1979… lors du dépôt de bilan !

            La première construction comporte un seul grand bâtiment. Un incendie le détruira en 1968. Pour éviter un tel risque, la reconstruction se fera par un ensemble de petits bâtiments plus spécialisés. 

En premier plan à gauche, atelier d’assemblage, Au fond atelier de menuiserie. 

            Au tout début de l’activité l’usine ne fabriquait que des matelas. Les mousses arrivaient part train, les wagons venant à quai pour leur déchargement. Une diversification se fit jour les années suivantes : petits fauteuils… toujours en mousse avec des structures bois. .

            Plusieurs cadres passèrent dans la l’entreprise : emmenant avec eux de nouvelles techniques, un nouveau savoir, de nouvelles relations…C’était un peu le but !

            Un nouveau: André MASSE, en 1975, venait d’une entreprise de la Sarthe. Dès son arrivée, il modifie la gamme apportant de nouveaux produits en fonction de la tendance de l’époque.

            Ambitieux, en relation avec les sociétés qu’il a connues : Lénor, Réticel… Il va développer l’activité…

            Alors l’entreprise va vivre de grands moments… Elle va se diversifier en fabricant : fauteuils, canapés, plus élaborés !

Au fond : le bâtiment d’assemblage…

            Deux sociétés vont être créées :

            « SWANN» en octobre 1976, à Sulniac. Au départ, une quinzaine de salariés viennent apprendre leur métier à Questembert puis regagnent Sulniac. Entre temps, un bâtiment est construit encouragé par le secrétaire de Mairie puis le Maire : Pierre le Droguen. Cet atelier s’orientera vers des produits haut de gamme (cuir) pour une nouvelle clientèle.

            Une seconde société est créée en 1977: « SCILLA » à Péaule. L’activité démarre dans un poulailler. Le Maire de l’époque Henri Deux lui fera construire un bâtiment par sa Commune. Mais cela ne durera que quelques courtes années…

            Deux hommes s’intéressent à cette affaire et sont proches d’André Masse : Jo Briend, alors Maire et conseiller général qui vient de lancer « Père Dodu »  avec son grand ami Jacques Hervieux, à Pleucadeuc.

            Ces trois hommes ambitieux et qui réussissent bien dans les affaires. André Masse circulait, à l’époque, en voiture « Porsche » pour afficher une certaine réussite ! 

            L’activité explose, près de 150 salariés travaillent sur les deux sites, un nouveau site est exploité à l’Ardoise, en 1979, en sous-traitance.

            Les entreprises vont alors fabriquer jusqu’à 2000 articles par mois.

A gauche : batiment d’assemblage
Le même bâtiment : vue côte nord

Dans les années 75, la concurrence commence à se faire sentir. Ce sont d’abord les Italiens qui inondent le marché… bien avant les chinois !

            Les sociétés essaient d’innover en diversifiant le type de produits. On revient au  style rustique, en introduisant le bois.  

            Mais, il est probable que des tiraillements se firent sentir au sein des équipes ce qui va entrainer les premières difficultés.

            A Sulniac, un jeune Suisse arrive, ayant fait ses armes à Paris, Marcus Laübli. Il prendra la suite d’André Masse et deviendra Directeur Général à son départ en 77.    

            En 1979 : c’est la catastrophe, les ventes s’effondrent, les activités périclitent : il faut faire un dépôt de bilan !

            Une partie des ateliers sont en liquidation…l’entreprise est démembrée.  

            Une nouvelle société est créée  sous le nom de KRISTEL à QUESTEMBERT pour poursuive l’activité. Sous l’influence de Jo Briend, il demande à Mr MASSE de venir au secours de cette société tout en restant sur Péaule.

            Cette société va durer 4 ans jusqu’en 1983…

            Puis dépôts de bilan en série : KRISTEL, SCILLA, puis l’entreprise de l Ardoise,

.           SWANN va continuer. Un nouveau directeur général est nommé en 1984, qui pendra une partie du capital : un enfant du Pays J.P Mahé. Là, à nouveau des tensions montent suite à l’arrivé d’un nouvel actionnaire.

            En 2001,  J.P.M quitte la société.

            En 2003, la société Swann est en difficulté, suite à la crise et à la chute de la CAMIF ? SWANN sera vite mise en liquidation et en partie reprise et transférée en Corrèze sous le nom de « NEOLOGI» ! Il restera à SULNIAC un « embryon » d’activité !

Vue actuelle de puis l’avenue de Bocquenay

            Mais, la marque SWANN est « récupérée » par J.P.M, son ancien D.G, qui, en 2001 est parti reprendre une société dans une activité identique en région parisienne. Elle va perpétuer le nom…

            Bien que J.P.M soit en retraite et retrouve son Questembert natal « SWANN» vit encore de nos jours…

            La fermeture du site de Questembert se fera en 1984. La société est liquidée en 1985… C’est la fin d’un rêve !

            Il faudra attendre un rachat en 1989 par les Ets Rocher de la Gacilly.

            Cela deviendra d’abord un centre d’expédition, puis de triage, de fabrication de petits produits. Jamais le site ne montera en puissance.

            Il fermera définitivement en 2004. L’espoir Rocher  tombe à l’eau, ce fut un « leurre ».

            C’est alors le repreneur de la société Marquer Machines Agricoles,  à la croix neuve, en centre ville de Questembert : Mr  Guy Jacopin, qui rachetant le fond de commerce, vient s’installer dans les locaux.

            Activité florissante au départ, alors qu’il avait d’autres magasins, les tracteurs ont disparu dans les années 2015 ???

            A ce jour, 25 janvier 2021, un magasin reste fonctionnel pour des pièces détachées Massey Ferguson. Un magasinier assure une permanence.

            Après information : il s’agit bien de Mr Guy Jacopin, qui n’ayant plus la concession tient un magasin de pièces détachées vendues sur le Net

            Dans la pelouse devant : un grand panneau affiche COMMERCIALISATION BLOT et un N° de téléphone : 02.97.427.728 ? Ce qui laisse à penser que le cite est à vendre ?

            Propos recueillis auprès deux anciens des sociétés citées : J.P.M. et D.J.

Le site : photo de 1973

Bat 1      Bureau d’études, ateliers coupe, couture, studio photo

Bat 2      Découpage de mousse

Bat 3      Stock de mousse

Bat 4      Magasin d’expédition

Bat 5      Atelier de tapisserie et atelier de mécanique

Bat 6      Bureaux et atelier de menuiserie

Il est bien entendu que l’utilisation des locaux a changé en fonction de l’agrandissement du site.

N.B. La ligne de chemin, qui a été utilisée, a été construite pendant l’occupation : par les Allemands !