L’ancien Presbytère
La création de la « maison presbytérale », date approximativement de la construction de l’église SAINT MARTIN DU VERTOU, c’est-à-dire 1490.
De nombreux prêtres, souvent originaires de la paroisse où ils exerçaient, n’habitaient pas au presbytère. Chaque chapelain (curé de sa chapelle) résidait dans sa frairie. Ainsi pour tous les membres du clergé rural, l’existence coulait tranquille et sans heurts.
La maison presbytérale est réservée au recteur, à ses « subeurés », au « chantre », au « sacriste », (Le custode de l’église ayant en charge les ornements et le matériel en général).
Le domaine, à l’époque, comprenait les maisons d’habitation, la cour principale incluant les remises et les écuries, le jardin au nord, avec en son coin nord-ouest, une loge et pavillon,( maintenant en ruine). Les herbiers ou « noés » à l’ouest ou tout près la pâture, dite « le vivier du pré », où se trouvait la tonnelle formée de grands arbres, la pièce d’eau et son ilot au milieu. On y accédait par la cour bordée d’arbustes et de verdure.

A droite le lavoir, au milieu le local des lavandières, et au fond on aperçoit l’entrée de l’ancien presbytère.
Texte écrit par le chanoine MAX NICOL lors de son court séjour à Questembert en 1800 :
Le soir vient, un de ces soirs d’été doux et calme où l’on se recueille sans effort, tant le silence de la nature favorise le silence de l’esprit.
A mes pieds s’étend un lac miniature (le vivier du presbytère) orné d’un ilot microscopique qu’un pont de bois relie à la terre ferme. Les vieux arbres qui entourent le siège rustique où je griffonne, forment autour de moi un rideau de verdure qui laisse apercevoir pourtant les murs du presbytère.

Plus de vingt recteurs se sont succédés chez nous entre le 15éme siècle et la révolution, dont : YVES de COETNOUR, dont une pierre des murailles de l’ancienne église garda le nom jusqu’à la ruine de celle-ci. GUILLAUME LE CADRE, RENE FRANCOIS LE MAUFF, originaire de Questembert, RENE GABRIEL, qui marqua la transition entre l’ancien et le nouveau régime.
On trouve pour la dernière fois la signature de René Gabriel en 1792. Messire Gabriel embarque pour l’Espagne avec vint quatre confrères, peut être tous vicaires.
Après leur départ, l’église fut, comme beaucoup d’autres, réquisitionnée par l’armée pour servir d’écurie et de magasin à fourrage. Quand au presbytère, occupé par une garnison, les chouans y mettent le feu.
En 1801, messire RENE GABRIEL est rappelé par la municipalité pour reprendre possession de son ancienne résidence, mais quelle impression de dépaysement, d’amertume et de regrets, ce n’était plus que des ruines occupées par quelques pauvres gens.
En 1825, la nouvelle municipalité votait un impôt extraordinaire pour la reconstruction du presbytère.
Le successeur de René GABRIEL, Louis le BORGNE et l’abbé Athanase MOURO firent la cession de plusieurs anciennes dépendances.
Le successeur de messire LE BORGNE, le curé PIERRE GOMBAUD effectue diverses réparations entre 1846 et 1866.
La néfaste loi de la séparation de 1905 confisque le presbytère, affectant à la commune les logis, cours et jardins. Les prairies et « les noés » furent attribués au bureau de bienfaisance.
La municipalité fixe un loyer pour le presbytère. A l’expiration du bail monsieur le curé MITOUARD, après une entente avec la commune et monsieur BERNARD érigea en presbytère la propriété BERNARD qui avait l’avantage d’avoisiner de très près l’église. Monsieur BERNARD Jean François Docteur Médecin Chirurgien décéda le 31 décembre 1866.
Depuis lors, le vieux domaine dont l’origine se perdait dans le lointain des siècles, semble n’avoir plus d’âme à trainer, comme à regret, il mène, une existence banale et factice.
Le nouveau presbytère
Il date de 1821 et fut construit par Jean François BERNARD et son épouse. Lui, était médecin chirurgien.

Jean François BERNARD est né le 23 mars 1784 à QUESTEMBERT de parents marchands de draps. Il décéda le 21 décembre 1866. Marié le 16 août 1809 à QUESTEMBERT avec Marianne MARION née le 21 octobre au Gohan.

Madame BERNARD décéda le 30 mars 1872 à QUESTEMBERT.

Sa pierre tombale, retrouvée par hasard, est revenue à ce jour dans la cour de son ancien logis. |