VILLAGE d’artisans
Nous pouvons accéder au village de St Jean, soit par la route, soit par le Chemin Rochu, qui porte bien son nom, mais à pied seulement. Ce chemin était emprunté par les gens du village, mais aussi par les poissonniers, qui venaient de Billiers vendre leurs poissons à Questembert
Dans ce chemin, existaient des gargotes, ou maisonnettes faites de perches et avec sans doute du remplissage, (branchages, fougères et autres…) où étaient installés les indigents et des cordiers.
(Sur le plan napoléonien, c’était le chemin de Noyal-Muzillac à Questembert).
Partant de Saint Jean, on arrive au Pont Plat. Des artisans de toutes catégories habitaient ce village, forgerons, cordiers, maçons, tisserands etc.…Différentes maisons nous remémorent les demeures des artisans, avec leurs linteaux gravés représentants les métiers :
Le Village d’en haut
Maison de 1611 avec une porte contre-hus, (ou porte à lucet ) peinte en bleu, cette porte s’ouvre en deux parties. Cette porte, ancêtre des portes fermières d’aujourd’hui a conservé tout son charme et son utilité. Il s’agit d’une petite porte située devant la porte entière et qui permet de laisser le bas fermé. Il n’y en a que deux recensées en Bretagne.
La maison du forgeron datant de 1741, où on peut encore voir gravé, un fer à cheval, une pince, une enclume.., une autre maison avec une porte plein cintre et un linteau sculpté d’un marteau.
Il y a quelques années, à proximité d’une maison qui a conservé sa fenêtre à meneaux, a été trouvé une hache en pierre, en « fibrolite », très petite, datant du Moyen- Age. Il semblerait qu’elle provient d’un ancien emplacement de cimetière.
En direction du grand pont, le haut du village avait sa fontaine et son lavoir « fontaine et lavoir du Cogan ». Des puits et fours, nous font croire que le village avait un grand nombre d’habitants.
En descendant vers la rivière, le chemin noir, maintenant en plein champ, menait à une maladrerie ou dispensaire (hôpital pour lépreux contagieux ou ils étaient regroupés à l’époque des hospitaliers), nommé aussi madeleine. Ces vestiges étaient encore présents il y a quelques années, selon les anciens, dans un champ toujours nommé « l’hôpita », situé non loin de la rivière St Eloi, (les lépreux lavaient leurs plaies dans la rivière).Les dernières grosses pierres de taille de cet édifice ont été récupérées pour empierrer les chemins du bas du village, près de la chapelle, dans les années 1950.
Le village d’en bas avait aussi sa fontaine et son lavoir « la fontaine et lavoir du Pichon »
Aux extrémités d’une longère, deux têtes sculptées, saint jean et sa femme.
Un four et un puits en bordure de route avec une inscription sur l’auge en pierre près du puits, » Ollivier Guiquerro, né en 1794 et décédé en 1875.Une petite bâtisse contiguë au four, sert de cave, porte en accolade, de récupération, peut être de la chapelle.
Eliane Le Ray et Paule Duval