Chapelles, Frairie

Chapelle de Sainte Suzanne

            Édifice construit en 1903, a remplacé l’ancienne chapelle située à une cinquantaine de mètres plus loin, cette chapelle n’était pas encore totalement ruinée lors de la construction de la nouvelle chapelle.

            Elle possédait une maîtresse vitre à meneaux de pierre, d’une certaine valeur, qui s’est brisée en s’écroulant.

            La porte plein cintre de la maison d’habitation qui se tient actuellement à la place de cette vieille chapelle en était un des éléments.

            Le terrain où elle se situe était propriété des GUILLEMIN de KERAVENANT, dont le château se situe tout près de Sainte Suzanne.

            La chapelle a sans doute été construite par les « frairiens » en apportant leurs deniers et la main-d’œuvre.

            Cédée par la famille GUILLEMIN de KERAVENANT à l’évêché, elle a été acquise par la commune en mai 2009 pour un euro symbolique.

            Une Association créée en fin 2003 « l’Association de la Chapelle Ste Suzanne » signe un bail emphytéotique de 99 ans avec la mairie afin d’effectuer les travaux nécessaires, mais la mairie restera maitre d’œuvre.

            La toiture sera refaite en priorité, puis les vitraux.

EXTÉRIEUR

Un clocheton à 4 plots d’angle, œil de bœuf
Au sud : trois verrières en plein cintre
Le chevet est à trois pans  
La croix hosannière

INTÉRIEUR

Côté cœur
Coté porte d’entrée

Le retable du 18ème et l’autel en bois polychrome provenant de l’ancienne chapelle.

Le tabernacle dont l’intérieur est capitonné de soie brodée.

Les statues du retable

Sainte Suzanne

            Statue en argile, provenant aussi de l’ancienne chapelle. Vierge et martyre, Suzanne était la nièce du pape Caïus.

            La légende raconte qu’elle fut, soit décapitée à Rome en 295 sur ordre de Dioclétien, soit égorgée dans sa maison par un prétendant qu’elle refusait, qui était le fils de l’empereur. A ceux qui menaçaient de la faire mourir si elle refusait de céder à la passion impure, elle aurait dit : me voici traquée de toutes parts, si je cède, c’est pour moi la mort, si je résiste, je ne vous échapperai pas. Mais mieux vaut pour moi tomber innocente entre vos mains que de pécher à la face du Seigneur !

            Vêtue de façon un peu fantaisiste, tenant de la paysanne bretonne ; sur la robe des formes assez imprécises et des mouchetures, sur la tête, un capot étroit évoquant la coiffure des dames nobles du XVème.

            Ste Suzanne à gauche : en habit de dames et Ste Suzanne de ses mains s’échappe une banderole avec des inscriptions latines en caractères gothiques.

Sur le retable

St Cornély
La Vierge Marie
Ste Anne
Le Sacré Cœur
St Pierre
Ste Bernadette
Ste Jeanne d’Arc
Une vierge
Une seconde

Les vitraux

St Cornély 
Ste Suzanne 
Ste Anne
L’ancienne Chapelle
A finir…
Un bénitier en granit  
Place ???

            Depuis la sacristie, unescalier accède au 1er où une chambre était occupée autrefois par le chapelain.

Le presbytère (vendu par le Diocèse)
la petite vierge au-dessus de la porte

Rédaction : E. le RAY – Photos : B. TRECA

Chapelles, Frairie

Chapelle St Jean

chapelle saint jean

Cette chapelle fut fondée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au XIIème siècle. C’est pourquoi elle s’appelle Saint-Jean de l’Hôpital. Cet ordre, en complément de celui des Templiers et des Teutoniques, était l’un des trois ordres militaires de l’époque des croisades, rassemblant les moines Chevaliers. Il apparut dès 1070 et fut reconnu en 1120.

L’ordre des Hospitaliers, fondé au Moyen-Age, avait pour mission première d’aider les nécessiteux avant de devenir un ordre militaire. Cette action était basée sur le recueil d’aumônes diverses. Après le démantèlement des Templiers, sur ordre du roi Philippe Le Bel, en vertu de l’allégeance des Hospitaliers au Pape Clément V, les biens des Templiers furent attribués aux frères Hospitaliers. On peut supposer que ces mannes servirent à édifier des lieux de culte (et de soin), dont Saint Jean aurait pu bénéficier.

Le village aurait en effet été pourvu d’une léproserie. Elle fut d’abord annexée à l’Hôpital de Malansac, puis à la Commanderie de Carentoir, près de La Gacilly. A cette époque, la chapelle était nommée Temple de l’Hôpital et faisait office d’aumônerie.

L’édifice construit suivant un plan en forme de croix latine fut remanié aux XVIIème et XVIIIème siècles. Il fut ravagé par un incendie en 1793, à l’époque de la Révolution : le Mayennais François Julien Le Batteux semait en effet la terreur à Questembert et à Noyal-Muzillac.

Extérieur

La façade ouest fut restaurée au XVIIIème siècle, dans le style de l’époque (porte à fronton, pilastres, On distingue au-dessus de l’entrée principale le nom de l’avant-dernier commandeur de Carentoir, François Thomas et la date de 1780.

chapelle saint Jean
chapelle saint Jean
clocher
clocheton

Son clocher et deux clochetons ou pinacles en forme de pyramide.

La cloche est refondue et de son « Yvette », prend place en 1982 en haut du clocher. Jean-Paul (le bedeau) et Geneviève en sont le parrain et la marraine, comme la tradition des cloches l’impose.

La façade sud 

Une porte d’entrée dans le transept sud, le vitrail de St Marc (plein sud) et une ouverture trilobée.

chevron
chevron

A hauteur d’homme se distinguent des signes en forme de chevrons inversés, de guillemets, de flèches qui seraient un indice pour trouver le trésor des Templiers. Ces détails prouvent l’ancienneté de l’édifice : on peut analyser ces gravures comme des arêtes de poisson, reprenant le symbole chrétien premier : le poisson.

Une autre curiosité : le trou de la fécondité. Selon la légende, il suffirait que les femmes qui désirent un enfant y mettent le doigt pour que Saint-Jean Baptiste exauce leur souhait.

poisson
trou

Le poisson                                                                         le trou de la fécondité…

La façade est (le sommet de la croix) sur un bras, comporte une petite ouverture trilobée (en forme de trèfle) qui date du XIIIème ou XIVème siècle.  Le vitral du maître autel… n’occupe qu’une petite partie de cette face, il représent les deux saints : Jean l’évangéliste et jean le Baptiste

nord
nord

La façade nord possède, aux angles supérieurs de ses murs, deux écussons aujourd’hui lisses qui étaient sculptés d’une croix de Malte. La porte d’entrée principale est surmontée d’une accolade.

chapelle saint Jean
cimetiere

La chapelle était entourée d’un cimetière et possédait un ossuaire. Tous deux auraient été déplacés dans les années 1950.

Intérieur

Les parties les plus anciennes sont le chœur et le transept.

interieur
vitrail interieur

Quand on entre par la porte latérale, on observe un bénitier en pierre de forme octogonale.

A droite – « La photo » on y déposait les burettes et on vidait le reste (vin et eau) après l’office. Un petit conduit permettait d’évacuer les liquides.  

benitier
ossuaire

Le bras nord du transept est relié à la nef par deux arcades basses en plein cintre reposant sur des colonnes cylindriques, caractéristiques des édifices religieux des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Sur l’autel en bois du chœur se distingue une pièce d’ardoise carrée « la pierre d’autel » gravée de cinq croix de Malte. La chapelle possède également un maître-autel en granit.

Dans les années 1980 la chapelle s’est dotée d’un vitrail représentant les saints protecteurs de la frairie de Saint-Jean.

            St Cornély – côté Nord                                                      St Marc – côté Sud

            Les deux saints protecteurs réunis derrière « le maitre autel ».

Les statues On y trouve …

saint Jean Baptiste
saint Jean évangeliste

Saint Jean-Baptiste                                                         St Jean l’évangéliste

saint Corneli
saint marc

Saint-Cornély                                                                              Saint Marc

sainte marguerite
sainte marie

Sainte- Marguerite (à laquelle on a soustrait le dragon)   La Vierge Marie   

Les croix

Des croix géminées sont des croix doubles sur un socle commun. Le mot provient du latin « geminatus » qui signifie « doublé » (cf. gémeaux).

Comme de nombreuses croix, ces croix géminées se situent au carrefour de l’ancienne voie reliant Noyal-Muzillac à Questembert.

Une partie du socle du calvaire est constituée de pierres récupérées auprès de fontaines autrefois cultuelles.

La particularité de celles-ci réside dans leur hauteur inégale et leur forme identique. Elles sont formées de fûts longs de coupe octogonale et encastrés dans des bases carrées ressortant du socle. La plus haute des deux croix, sculptée, représente le Christ en croix ; la plus basse, non sculptée, figurerait le « bon larron ». Cette scène biblique se déroulant sur le Mont Golgotha présente aussi le « mauvais larron ». Son absence est énigmatique.

2 croix
2 croix

Lors de processions de la Saint-Jean, aux alentours du 24 juin, les fidèles remontaient de la Chapelle Saint-Jean (en contrebas du village) aux croix géminées après une étape à la croix hosannière à proximité de la chapelle.

Cette croix est appelée hosannière en référence à l’exclamation redite avec solennité « Hosannah filio David ». Elle a parfois servi d’étape pendant la procession des Rameaux. Le diacre y déposait le missel et chantait l’Evangile des Rameaux.

croix
croix

Jusque dans les années 1970, une procession commençait de la croix Sainte Marguerite située sur la Départementale 5, à environ un kilomètre de la chapelle. Cette procession avait lieu le 5 avril, jour de la fête de Saint-Marc, à sept heures, pendant les rogations, en chantant la litanie des saints pour demander de bonnes récoltes.

Tous les ans, vers le 24 juin, une messe y est célébrée et la journée est animée par les membres de l’Association de la Chapelle.

croix

Le soir de la fête, on peut assister à la fouée de la St Jean, (on met le feu à de nombreux fagots mis en tas, et qui ont été préparés quelques mois à l’avance par les « fagottoux » de la frairie) et on y fait sonner les bassins (traditions d’autrefois qui consiste, en tirant des joncs sur des grands bassins en cuivre à faire « sonner ». C’est un bruit qui porte à plusieurs kilomètres.

Rédaction : E. le RAY – Photos : B. TRECA

Chapelles, Frairie

La Chapelle Notre Dame des Neiges, et…

La chapelle du Bodan justifie sa taille par le fait qu’elle servait aux fidèles de treize villages : le Bodan, Carnély, Lescuillo, le Moulin de Carné, Ténulho, Kerdin, Kercabon, Kerjégo, le Moulin de Tohon, Kerglasier, le Chêne Brûlé (la Ribotte), Kerangat, le Gond, kersec.

Notre Dame des Neiges au Bodan
Le clocher des la chapelle Notre Dame des neiges

La chapelle fut d’abord dédiée à SAINT JULIEN  jusqu’à la révolution, puis, à NOTRE DAME DES NEIGES, qui protège les cultures des dernières gelées.


La chapelle du Bodan est très ancienne, plusieurs phases de construction sont visibles  sur l’édifice.

Le bâtiment d’origine datant du XV / XVIème siècle était à pans rectangulaires.

Au XVIIème siècle d’importants travaux sont réalisés, dont l’agrandissement de l’édifice, probablement l’érection du clocheton en pierre situé sur la façade ouest.

Le retable a été démonté en 2002 pour les travaux de réfection de chapelle.

 Les peintures murales dateraient de 1693 !

Les peintures murales dateraient de 1693 

Lors du démontage en 2002 du retable en bois peint, ont été découvertes, sur le mur derrière l’autel, des peintures sur enduit de chaux.

Lors du démontage en 2002 du retable en bois peint, ont été découvertes, sur le mur derrière l'autel, des peintures sur enduit de chaux.

Elles représentent des guirlandes de feuilles de chênes et de glands, poires, pommes et raisins. Le thème de la tulipe y est prépondérant. Cette fleur est encore très rare au 17ème, ses bulbes se disputent à prix d’or, considérée comme aussi luxueuse que des métaux précieux, donc digne de figurer dans un sanctuaire. On y trouve également des angelots et des bouquets fleuris. Tous ces motifs se retrouvent presque à l’identique sur le retable en bois qui, lui, possède deux petits retours sus les côtés.

L’autel en coffrage est encadré par deux buffets bas pour ranger les éléments liturgiques.

L’autel en coffrage est encadré par deux buffets bas pour ranger les éléments liturgiques.

Statue de Saint Julien
Saint JULIEN
Saint NICODEME : il protège les porcs et les bêtes à cornes, comme St CORNELY.
Saint NICODEME : il protège les porcs et les          bêtes à cornes, comme St CORNELY.

                               

Sainte Marguerite
Sainte Marguerite
St Joseph, époux de la vierge et père nourricier             de   Jésus qu’il porte sur son bras droit.
St Joseph, époux de la vierge et père nourricier             de   Jésus qu’il porte sur son bras droit.
Probablement la Vierge à l’enfant en plâtre, placée dans une vitrine.

Probablement la Vierge à l’enfant en plâtre, placée dans une vitrine.


En ce qui concerne les objets religieux qui appartiennent à la chapelle :

  • Une croix de procession, en métal gris argenté.
  • Une croix en fer, dorée, ornée de feuilles de chênes. 

Ne sont pas sur la photo

  • Une croix d’autel, en bois, toutes les deux datant du 19ème  siècle.
  • Un livre liturgique assez ancien.

Le dallage en granit ne porte aucune inscription ce qui  permet de supposer qu’il ne recouvre pas de tombes.

De taille importante, il pourrait avoir servi de baptistère, il daterait du milieu du XVII° siècle.                                                                     

Le bénitier
Le bénitier
Un angelot du retable …
Un angelot du retable …

Le calvaire à croix bannière signalait l’accès à l’enclos de la chapelle
Le calvaire à croix bannière

Le calvaire à croix bannière signalait l’accès à l’enclos de la chapelle. C’est une belle croix historiée, à panneaux, on en compte quatre de ce style sur la commune de Questembert : le Bodan, St Michel, St Doué et le Congo. Elle porte la date de 1700 à la base de son fût, donc moins ancienne que la croix de la chapelle St Michel (XVIème et XVIIème).

La partie supérieure de cette croix est composée de quatre panneaux historiés représentant chacun des scènes de la vie du Christ ou des personnages : dont la Crucifixion, une Piéta (une vierge en pitié), St Jean et Marie Madeleine, la présentation de St Pierre.

Ayant subi les outrages du temps, elle a été enlevée de son socle (fût et panneaux historiés). Elle a retrouvé sa place le vendredi 3 août 2001, restaurée à l’identique.


Où en est-on de la restauration ?

Où en est-on de la restauration ?

A ce jour …Un message d’espoir de juillet 2023 : les 5 sculptures du retable sont à l’Atelier régionale de restauration au Domaine de Kerguehennec. 

Rédaction : E. le RAY – Photos : B. TRECA

Chapelles

Chapelle Sainte Noyale

LA CHAPELLE DE LESNOYAL

Aucun document n’apporte de réelles précisions sur l’origine de cette chapelle. Certains éléments ont cependant permis de tenter de reconstituer son histoire.

Le fût de la croix située à proximité de la chapelle est orné d’un écusson, vairé d’or et de sable, représentant les armoiries de la famille Châteaudérec, qui résida dans le manoir du même nom, situé à l’est du village de Lesnoyal. Cette famille existait bel et bien  en 1566, parallèlement à la vente du manoir. Cela laisse supposer qu’une chapelle existait à cette époque, car cette croix n’aurait guère eu de raison d’avoir été élevée seule. C’est donc probablement à cette seigneurie de Châteaudérec, qui possédait basse, moyenne et haute justice, qu’il convient d’attribuer la construction de cette chapelle.

On distingue également, gravée dans une des pierres de la longère sud, une inscription plutôt difficile à déchiffrer : «  Faict en MDCC » c’est-à-dire «Fait en 17… »

Soit elle correspond à une construction neuve pour remplacer la chapelle d’origine, soit le signe d’une importante restauration de l’édifice au 18ème siècle.

La date de 1833 apparaît sur une pierre du pignon de la sacristie. Elle correspond à l’année de construction de cette sacristie.

Les premières chapelles de nos campagnes ne comportaient généralement pas de sacristie. La construction de ces annexes est apparue relativement récemment. Sur la commune de Questembert, seules les chapelles de Sainte Noyale et Notre Dame de l’O comportent une sacristie.

Intérieur

La voûte de cette chapelle  est  en bois et dite en demi-quadrilobe.

Elle  possède un retable renaissance (construction verticale, peinte ou sculptée, souvent richement décorée, placée derrière l’autel).

Le confessionnal en bois date de 1818 et est inscrit aux monuments historiques.

La chapelle de Lesnoyal abrite de nombreux hôtes, des statues de Saints, guérisseurs de certaines de nos plaies de l’âme ou du corps, pour peu qu’on les invoque avec foi et respect.

Le breton considère les maladies de l’homme et du bétail comme une punition de Dieu….dans chaque cas, il s’adresse au Saint «  spécialiste », ainsi en cas de maladie, au lieu d’avoir recours à la médecine traditionnelle, les bretons préfèrent invoquer et prier leurs multiples saints guérisseurs au lieu  d’avoir affaire à leur médecin de campagne.

Chaque Saint a sa spécialité et, de ce fait, un devoir de guérir celui qui fait appel à lui.

Ces dévotions entraînaient souvent des démarches spécifiques et parfois étranges, de la part du malade ou de sa famille : prières, offrandes…

Les Statues :

Sainte- Noyale :

Sainte- Noyale était une vierge martyre née au Vème siècle et vénérée plus particulièrement dans le Morbihan.

Originaire du Pays de Galles et de souche royale, elle voulut consacrer sa vie à Dieu. Pour ne pas avoir à se marier, elle décide de fuir son pays.

Arrivée près de Vannes avec sa nourrice, les deux femmes se dirigent vers les forêts intérieures pour y chercher la tranquillité.

C’est alors qu’un noble, nommé Nizan, s’éprend d’elle et entreprend de la séduire. Ne voulant pas de cette union, elle s’enfuit à nouveau. Mais le tyran la rattrapera et la décapitera.

C’est à ce moment là que la légende commence.

Aussitôt après son martyre, elle prend sa tête entre ses mains et repart  avec sa nourrice. Arrivées dans un endroit isolé, elles se reposent enfin.

C’est alors que trois gouttes de sang tombent de son cou et aussitôt, trois sources jaillissent. Elle plante son bâton dans le sol et immédiatement il devient aubépine.

C’est à l’endroit même ou elle rendit l’âme, à Noyal  Pontivy en Morbihan, qu’on érigea une chapelle et un ensemble appelé « les 3 fontaines ».

Considérée comme une sainte Bretonne, nos ancêtres ont voulu se mettre sous sa protection en donnant à leur chapelle le vocable de Sainte-Noyale.

Saint Pierre

Sainte Anne

Saint Cornély

Saint Antoine de Padoue

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

Jeanne d’Arc

La vierge Marie : elle provient de l’église Saint Pierre  et fut donnée à la chapelle par la famille de la Buharaye. En échange, le Christ en bois de  la chapelle fut placé dans l’église paroissiale.

Extérieur

Un enclos entouré d’un muret de pierres dans lequel se trouve un échalier, imposé au 16ème siècle, pour signaler un espace sacré et celui des morts, ici un cimetière.

La croix

La croix est appelée hosannière.

Ces croix servaient parfois d’étape pendant la procession des Rameaux. Le diacre y déposait le missel et chantait l’évangile des Rameaux.

Les croix hosannières avoisinaient les églises ou les chapelles et étaient parfois intégrées dans l’enceinte de cimetières attenants aux bâtiments, comme c’est le cas à Lesnoyal.

Les armoiries de la famille Chateauderec, fondatrice présumée de la chapelle, se voient sur le fût de la croix.

Sur l’écusson se lit « vairé d’or et de sable « 

L’if

La chapelle est accompagnée, comme beaucoup d’autres en Bretagne, d’un if.

Les anciens attribuaient à l’if des vertus d’éternité et le plantaient symboliquement à proximité des lieux de culte et de sépultures.  Au temps des Vénètes, l’if était omniprésent en terre armoricaine. Le pin, le cyprès, le sapin n’avaient pas été encore introduits.

Cette espèce a deux particularités : celle d’avoir un feuillage persistant, et celle d’avoir une très grande longévité.

Ces deux caractéristiques font de lui un arbre quasi magique qui semblait immortel aux anciens.

Espèce très vénéneuse aussi ;  les gaulois se servaient d’un suc extrait des baies rouges de l’if pour empoisonner leurs flèches.

La chapelle, la croix et l’if constituent un ensemble classé

A proximité de l’enclos, l’ancien presbytère.

Le calvaire

Ce calvaire est en granit, il date d’environ 1900 puisque c’est l’œuvre  d’un artiste,  M. LORGEOUX, vicaire à Questembert de 1900 à 1906.

C’est un calvaire de grande valeur qui mériterait de l’attention.

La fontaine

Très belle fontaine oratoire surmontée d’une croix.

A l’intérieur se trouve une niche où devait y avoir la statue d’un Saint.   

Desservie autrefois par un chemin bordé d’un mur de pierres, comme il est possible d’en constater les vestiges.

Une terrasse devait exister pour les ablutions des fidèles, et les processions.

Cette fontaine est devenue privée avec le plan d’urbanisme, il n’est plus possible d’y accéder mais  une restauration serait fortement conseillée.

Le village

Ce fut un village important en ce qui concerne l’artisanat.

Des puits, des fours dont un  qui figure parmi les plus intéressants de Questembert.

Un fournil ouvert en pignon, avec un escalier placé perpendiculairement au pignon, datant du  15ème.

Une maison, en descendant près de la chapelle a un linteau ouvragé, une navette (outil de tisserand) et une bombarde y sont gravées; une autre  navette se retrouve à l’intérieur, ce qui semble indiquer que l’immeuble fut habité jadis par des tisserands.  Une belle vieille cheminée existait à l’intérieur. A l’extérieur, un ossarium ou peut-être un pile-mil  est posé à  l’entrée. Sur le corps cylindrique du monolithe se dessine, en relief, un personnage.

Une autre maison  avec une fenêtre à linteau sur lequel se trouve un fer à cheval porte la date de 1653. C’était au début du siècle, l’atelier du père Craneguy, le dernier maréchal ferrant de Lesnoyal.

CHATEAUDEREC (CHATEAU D’ERECH)

Le château est  construit sur le plateau voisin de la voie gallo romaine  où existaient les restes d’un établissement gallo-romain : (découverte d’un caveau renfermant un pot de terre et où on rencontre de la brique romaine).

Possession et habitation des Châteaudérec, le premier connu est  guillaume, mort en 1420 ; les Châteaudérec  étaient aussi propriétaires de Kerabraham et Trébérien.

Le château  n’offrait aucune tour, ni courtines, ni créneaux, rien ne rappelait l’antiquité, mais une masse imposante d’une maçonnerie sévère, coupée de grandes ouvertures et sur la façade est un escalier à double révolution et colonnade de la renaissance, qui révèle une demeure seigneuriale.

Un écusson surmontait le décor de la porte d’entrée, mais il fut massacré durant la révolution. A l’intérieur, au rez  de chaussée, on pouvait admirer deux cheminées monumentales de style gothique du 15ème siècle. On montait à l’étage par un large escalier et on y trouvait deux cheminées de la pure renaissance italienne.

La grande cheminée du rez de chaussée portait sur le manteau, en écusson, des personnages chimériques d’un relief très accentué.

La grande salle était ornée de motifs divers.

Le grand logis a été rasé en 1960.Ses pierres ont servi à la construction de la mairie de Ruffiac.  Les trois cheminées, achetées par l’Etat, ont été transportées au château de Kerjean dans le Finistère, une seule d’entre elles a été remontée à l’étage lors de la restauration de ce château. Dans la cour d’honneur, Le puits octogonal,  surmonté d’une ferronnerie, est démonté à la fin des années 50. Les douves ont été remblayées il y a quelques années.

Le pilier de l’entrée principale laisse supposer qu’il y avait un grand portail.

A gauche en entrant dans la cour, les écuries, datant du 15ème, 16ème et 17ème siècle.

La chapelle joignait le mur de clôture en prolongement de l’escalier monumental, elle mesurait six mètres sur huit. Le chevet à pans coupés formait trois faces, percées de vitraux en plein cintre.

Des ossements y ont  été découverts, puisque jusqu’à une certaine époque on enterrait dans les églises et chapelles, mais s’agissant d’une chapelle privée, on peut supposer qu’il s’agissait  des ancêtres des Chateauderec.

Eliane LE RAY et Paule DUVAL

Chapelles, Frairie

Chapelle Saint Michel

HISTOIRE

          Ce serait dans le cimetière Saint Michel, que le 3 mars 1418, Saint Vincent Ferrier vint prêcher et exhorta les Questembertois dans un sermon enflammé. C’est d’ailleurs un privilège disputé aussi par l’ancienne Cohue, située à l’emplacement des Halles actuelles. Ce cimetière était très peu « fréquenté » car les paroissiens préféraient enterrer leurs défunts dans les cimetières attenants à l’église, dont le plus important au nord dans la zone de l’actuelle rue du Reliquaire, voire même dans l’église comme le voulait la tradition (chacun voulant reposer en paix dans la Maison du Christ, sous les dalles où s’agenouillaient les vivants afin de s’unir à leurs prières et celles du prêtre officiant, et permettre ainsi à leurs âmes de s’élever au ciel). On y enterrait cependant les enfants mort-nés et en bas âges.

          Ce serait donc à la suite du passage du thaumaturge (personne qui fait ou qui prétend faire des miracles) qu’aurait été construite vers 1440 la chapelle Saint Michel, sous le règne particulièrement prospère du Duc de Bretagne Jean V (1399-1442) prédécesseur de François I (1442-1500). A cette époque, Charles VII était Roi de France et la guerre de Cent Ans faisait rage. Questembert dépendait de la juridiction des comtes de Rochefort. Ce serait donc au Seigneur Jean III de Rieux ou à son fils François, qu’il conviendrait d’attribuer la construction de la chapelle. On retrouve leur blason sur les sablières de la voûte de bois à l’intérieur.

          En 1757, la chapelle devient le siège d’une Congrégation de dévotion fondée par les Jésuites, la Congrégation Notre Dame, qui prend rapidement le nom de Congrégation Saint Michel. La Congrégation s’éteint en 1913. Depuis lors, la chapelle n’est plus utilisée qu’occasionnellement, notamment pour les offices des morts. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis le 1er septembre 1922, de même que la croix bannière qui l’avoisine.

ARCHITECTURE

Extérieur

          C’est un édifice en petit et moyen appareil (dimension et façon d’assembler les pierres dans une construction) de forme rectangulaire. Le transept nord est une chapelle venue s’ajouter postérieurement à la construction. Le portail ouest est divisé en deux baies à cintre en anse de panier surmontées d’une accolade à relief très prononcé. Deux belles gargouilles ressortent du bâtiment à l’intersection d’un arc en accolade bien dessiné et très ouvragé. Les contreforts possèdent chacun un pinacle. Trois d’entre eux ont été restitués lors de la restauration. Au premier étage des contreforts Est se distinguent deux animaux dissemblables sculptés dans la pierre.

          Le premier clocher semble avoir été construit au XVIIIe siècle. En 1902, le clocheton est reconstruit ou au moins restauré. La cloche actuelle est dite « cloche de la Congrégation » et fut bénie en 1810 par le curé de l’époque, René Gabriel. Le vitrail Ouest au-dessus de la porte représente Saint Michel terrassant le dragon et le grand vitrail situé au sud, Notre Dame du Rosaire et l’apparition du Sacré Cœur à Marguerite Marie datent de la fin du XIXe siècle. Ils ont été restaurés en même temps que la chapelle. Les vitraux de la baie maîtresse à l’Est et ceux de la chapelle latérale ne présentaient pas grand intérêt et ont été remplacés par une création d’un maître verrier.

Intérieur

          La chapelle disposait d’une voûte en bois avant la restauration. Contrairement à ce qui était prévu au départ dans le parti de restauration, l’Architecte en Chef des Monuments Historiques a fait le choix de ne pas restituer la voûte lambrissée et de laisser la charpente apparente afin de mettre en évidence les rosaces sculptées. L’extrémité des entraits sont sculptés de têtes de crocodile appelées engoulants.

          On trouve également dans le chœur sur le mur Sud une piscine (sorte de niche) surmontée d’une accolade fleuronnée et un bénitier en granit. Les statuts de cette chapelle sont particulièrement intéressantes, notamment la série des saints guérisseurs en bois polychrome du XVIè siècle (St Livertin, St Nicodème, St Mamert,  Ste Marguerite, Dieu le Père, Ste Marie Madeleine, Ste Catherine) ainsi qu’un St Joseph et une belle Vierge à l’enfant en bois doré du XIXe siècle. Les statues ont été déplacées pendant les travaux de la chapelle.

LA RESTAURATION

          Cette chapelle était fermée au public depuis quelques années en raison des désordres causés par la vétusté mais aussi l’humidité et les infiltrations d’eau. Les travaux de restauration générale ont commencé en septembre 2006 sous la responsabilité des Monuments Historiques et viennent de s’achever. Ils ont concerné la réfection des maçonneries extérieures et intérieures, de la couverture, la création et la restauration de certains vitraux, la mise en valeur de la charpente et des entraits sculptés, la restauration des menuiseries et des sols en schiste et granit. Le coût des travaux est de 1 000 000 d’euros et est financé à 48% par le Ministère de la Culture, 25% par le Conseil Général, 22% par le Conseil Régional et 5% par la commune. La mise en lumière de l’édifice constituera la dernière phase de travaux à la charge de la commune de Questembert.

CROIX

          Une belle croix-calvaire historiée à panneaux (dite « croix bannière » en pays Vannetais du fait de leur ressemblance avec les bannières de procession) avoisine l’édifice. Elle date des XVIe et XVIIe siècles et est classée aux Monuments Historiques depuis le 1er septembre 1922. Quatre scènes ont été gravées sur la partie supérieure (les panneaux) : la crucifixion, Marie Madeleine, St Jean et une Pietà (Vierge en pitié). Les quatre bas-reliefs représentent : le jugement du Christ, le portement de croix, la descente aux limbes et la résurrection du Christ. L’inscription sur la plaque est fantaisiste car la croix n’a pas été élevée après la victoire d’Alain Le Grand (IXe siècle). Elle ne peut qu’avoir la valeur d’un mémorial.

L’IF ET LE TOMBEAU DU PERE MULOT

          L’if passe pour être millénaire (sûr + 500 ans) et est classé Arbre Remarquable. Les anciens lui attribuaient des vertus d’éternité et le plantaient symboliquement à proximité des lieux de culte et des sépultures.

Il semble symboliquement protéger de nombreux tombeaux dont certains assez anciens. Celui du Père Mulot (co-fondateur de la Congrégation des Pères de Montfort et des Filles de la Sagesse) est facilement reconnaissable avec ses têtes de morts sculptées et ses larmes. On lui attribue des vertus miraculeuses, notamment pour la marche. Une pierre en saillie permet d’y poser les genoux.

Rédaction : E. le RAY – Photos : D. MECHET

Chapelles, Frairie

Chapelle Notre Dame de l’Ô et sa Fontaine

La Chapelle NOTRE DAME DE L’Ô, se dresse, au lieu-dit, hameau de Bréhardec.

Ô  s’accompagnant de rites curieux et d’impressionnantes solennités en l’honneur de Notre Dame de l’Ô. Sublimes prières qui expriment l’attente du Messie.

En 1891, fut entreprise une restauration partielle du bâtiment. Les murailles furent reconstruites sur une certaine longueur et la toiture remplacée. C’est ce dernier travail qui amena la découverte importante pour l’histoire de la chapelle : deux parchemins datant du 13ème siècle.

L’an douze cent onze, cette chapelle a été bâtie en l’honneur de Notre Dame de l’Ô, en mémoire des Ô, qui commencent les antiphones de  Magnificat des huit jours qui précèdent la fête de Noël et qui expriment les désirs et l’anxiété des Saints Pères des limbes et de tout le monde qui attendaient le divin accouchement.

Les antiennes, prières chantées à deux chœurs, étaient au nombre de sept. Chacune d’elles commençait par une invocation avec l’interjection Ô (Ô sagesse, Ô soleil levant, Ô roi des nations, Ô Emmanuel, etc…) d’où le nom de la chapelle. La première se chantait le 17 décembre et les autres chaque jour jusqu’à la veille de la Nativité.

Le 1er parchemin

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Le second …

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Nous apprend qu’au milieu du 17ème siècle, la chapelle s’en allant en ruines, le chapelain de l’époque, Messire LE GAL (1641 à 1678), en entreprit la restauration.

Il fit appel à ses « frairiens », lesquels, à cause de leurs ancêtres de tout temps enterrés dans la chapelle et dans le cimetière y attenant, ne marchandèrent point leur concours. Le chapelain compte particulièrement parmi ses collaborateurs, les gens de Bréhardec, de Coëtbihan et de Le Sourd.

Le chapelain résidait ordinairement dans le village où il avait sa « demeurance », cependant on voit qu’au début du 18ème siècle, Messire Guillaume Bégo, habitait sa maison familiale à Kerostier.

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De forme rectangulaire, elle aurait appartenu primitivement aux Templiers. L’édifice n’est pas un joyau d’architecture, pourtant sa façade ne manque pas d’une certaine allure, son clocher ajouré de deux baies en plein cintre et surmonté de cinq croix symbolisant les cinq plaies du christ.

Au dessus du portail d’entrée, une niche  accueillait la statue en bois de Notre Dame de l’Ô, sculptée par M. Joseph PIGNON (père). Devenue vétuste, une nouvelle statue en pierre la remplace. Elle a été sculptée par M. Dominique POIRRIER, de Charente, et mise en place pour la cérémonie du 15 août 2023.

La façade nord a subi un percement de deux ouvertures, une fenêtre et une porte. Cette entrée latérale est faite d’une ogive à voussures nervurées provenant d’une des chapelles de Coëtbihan (St Sauveur ou St Barthélémy).  Elle est surmontée d’une pierre où se lit : « rebâtie 1659 ».

Coté Nord
Coté Est

Côté Est, en acrotère des chiens avec un os en travers de la gueule qui font le rapprochement avec Kronos le monstre dévoreur.

            Côté Sud : Sur cette ancienne photo, on voit l’ossuaire qui se trouvait dans le cimetière.

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Le vitrail du maitre autel,  inauguré fin 19ème siècle, emplit une fenêtre flamboyante, la seule œuvre d’art que possédait autrefois ce modeste sanctuaire, une fleur de lys, reposant sur le meneau qui  sépare en deux la verrière, fournit au tympan une décoration originale et gracieuse.

Devant le vitrail se trouve l’autel, œuvre de l’abbé Monneraye, qui a remplacé, à Bréhardec, celle du chapelain d’autrefois qui avait un grand talent de sculpteur.

Dans la baie de droite, Saint Joseph,  le bâton fleuri à la main, écoute l’ange… dans celle de gauche, Notre Dame de l’Ô tient l’Enfant Jésus dans ses bras. Des banderoles entourent ces personnages, l’une, porte les premiers mots des grandes Antiennes de Magnificat qui précèdent Noël, l’autre, les paroles de l’ange. Au bas de la verrière, deux prières : « Saint Joseph, priez pour nous et  Notre Dame, priez pour nous »

La saintetable  (de communion)  

Le confessionnal

Ajoutons que les statues du sacré-cœur et de Sainte Marguerite complètent l’ornementation de l’autel.

Un grand retable genre renaissance, placé assez loin dans la nef, s’appuie à la longère nord. Notre Dame de l’Ô y préside, ayant à sa droite Saint Vincent Ferrier et Saint louis, en chêne polychromé, restauré en 2011, à sa gauche Saint Cadoc.

Le bas du retable est occupé par quatre petits tableaux :

         Un moine en prière se voit sur chacun des tableaux. On reconnait les évangélistes, Saint Matthieu et Saint Jean sont les plus curieux. L’aigle de Saint Jean n’est pas placé aux pieds de l’apôtre, mais il est perché sur une branche voisine. Saint Matthieu, avec une barbe imposante, une plume d’oie à la main, écrit son évangile.

Ste Thérèse

St Louis

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            Les murs sont ornés de quatre peintures :

            La restauration de trois tableaux a été confiée à des spécialistes de la restauration d’œuvres d’art :

  • Catherine RUEL pour l’assomption
  • Valérie LESAIGNE pour la mise au tombeau et la nativité.

La nativité                                                                                         La crucifixion…

La mise au tombeau                                                           L’assomption de la vierge Marie

La Crucifixion peinte sur bois, l’Assomption sur toile, la Nativité porte la date de 1716 puis la descente de la croix, de 1727, peint par  Hilarion Fraval, un maitre peintre Questembertois. Sa fille, Anne  fut baptisée à Questembert en 1735.

Trois de ces tableaux ont été rénovés sous la responsabilité de la Mairie avec la contribution de l’association en 2005, le quatrième le fut plus tard.

Il y a quelques années, on pouvait admirer, à Bréhardec, un calice remarquable, à large base et à coupe semi-sphérique, ainsi qu’une croix processionnelle d’une grande beauté et de grande valeur. Cette croix a été restaurée, faite d’une âme en bois enveloppée de cuivre, daterait du milieu du 16ème siècle. Ses extrémités dessinent un trèfle, orné du symbole des évangélistes encadré dans un médaillon en quartefeuilles. Un panneau carré au croisement des bras, porte sur la face la tête du Christ et au revers l’agneau mystique.

                Ce chemin de croix, a remplacé récemment le précédent. Il fut peint par une religieuse, par copie de celui de Jean Georges CORNELUIS. L’encadrement a été réalisé par un membre de l’Association de la chapelle.

Notre dame de l’Ô, Portée en procession….                        N.D. de l’Ô du retable ;

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Une jolie fontaine, complète d’une façon heureuse le pittoresque vallon que domine la chapelle. Une légende du pays la dit intarissable : lorsqu’une fontaine ou un puits voisins s’épuisent, il suffit d’un seau tiré de la fontaine de Notre Dame de l’Ô pour ranimer la source tarie.

Parmi tous les fidèles, le vocable de cette chapelle était parfois changé en Notre Dame de « l’Eau », où des processions étaient organisées lors de grandes sécheresses.

L’usage est, au 15 août, jour de procession, de plonger dans la fontaine le pied de la croix processionnelle.

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Le 15 août 1954 à NOTRE DAME de l’O. A Questembert nous avons une NOTRE DAME à nous !

En cette année mariale, pour célébrer MARIE, une année centenaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée, il n’y aura pas de grand’messe et pas de vêpres à l’église paroissiale, on fermera boutique en ville, nous célèbrerons la fête de la vierge à Bréhardec..

La fête sera présidée par M le chanoine LAMOUR, vicaire général de Vannes. Il a bien voulu accepter de chanter la messe et le soir, de nous parler de la Vierge Marie.

La messe et les offices auront lieu en plein air (s’il fait beau) et un déjeuner pourra être pris sur place.

Le chapelain, M. l’abbé GUILLAUME, aidé du père DREANO et de quelques séminaristes, préparent l’emplacement, la procession, le vaste podium, car on voulait une messe solennelle.

Des hommes des environs, malgré la moisson, prêtent bénévolement leur aide. On avait au préalable, dans les maisons, fait des kilomètres de guirlandes.

Les pèlerins arrivent, le chanoine LAMOUR va chanter la grand’messe. Plus de  300 personnes y assistent, ce fut pieux et priant.

Le ciel s’assombrit, la cloche s’agite en son modeste campanile. On chantera les vêpres à la chapelle. La foule arrive, dense, on comptera plus de 1500 personnes dans ce petit coin de terre ignorée. NOTRE DAME DE L’Ô, d’un pan de son manteau chasse les nuages, on pourra sortir, le sermon est donné par le vicaire général. Des mots simples, compréhensifs de tous, avec des conseils pratiques, sûrs, pour la dévotion du chrétien à notre mère MARIE.

La procession sort et s’organise. De mémoire d’hommes, on n’avait jamais rien vu de pareil à Bréhardec, où cependant chaque année il y a de très belles fêtes.

Elle se terminera par le beau cantique «CHEZ NOUS SOYEZ REINE » chanté à pleine voix par la foule, heureuse de solenniser NOTRE DAME DE L’Ô.

Les nuages s’amoncellent, c’est l’orage….l’essentiel était là….QUESTEMBERT, en ce 15 août avait magnifiquement célébré la madone honorée ici.

Personne ne regrettera d’être allé à NOTRE DAME de l’Ô le 15 Août.

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Rédaction : E. le RAY – Photos : B. TRECA